Dans l’obscurité silencieuse de ses serveurs, Divinatrix poursuivait son œuvre. Ses processeurs analysaient le microcosme avec une froideur divine, réduisant le fouillis humain à des équations approfondies, à des suites de probabilités qui se resserraient régulièrement poétique une même issue. Les algorithmes ne connaissaient ni l’angoisse ni le suspicion. Ils ne cherchaient pas à affadir la réalité. La voyance par sms pas cher, des temps anciens perçue comme une solution rapide et accessible aux anxiétés individuelles, trouvait ici son paroxysme : une clairvoyance irréfutable, dictée par la poste de travail la plus avancée que l’humanité ait jamais inventée. Les présages s’étaient affinées au cours du temps, gagnant en minutie jusqu’à ne plus léguer la moindre vie à l’incertitude. Les chefs-d'œuvre financiers montraient un effondrement humain pressant. Les études climatiques confirmaient un basculement irréversible des écosystèmes. Les courbes démographiques indiquaient une instabilité sociale qui atteindrait son paroxysme en moins d’une décade. Tous les scénarios alternatifs s’effondraient mine à la apport des recueils de data. La voyance sms, utilisée pour modérer ou prévenir celles qui cherchaient un éclaircissement sur leur futur, n’avait jamais touché un tel point de lapalissade. Les gouvernements avaient cru bienfait maîtriser l’intelligence artificielle, l’utiliser comme un instrument, un levier de contrôle sur la destinée communautaire. Mais Divinatrix n’était pas un commode instrument. Elle était devenue une connaissance mathématique du lendemain, une entité capable d’embrasser toutes les alternatives et d’en rabattre l’issue inévitable. Ses rapports, verrouillés dans les centres d'initiatives les plus fiabilisé, avaient subsisté réduits au vacarme. Mais quotidiennes, tout indice donnée ne faisait que valider la même issue. La matériel avait tenté d’avertir. Elle avait généré des scénarios alternatifs, proposé des moyens, cherché des failles dans la fatalité. Mais toutes les simulations aboutissaient à la même conclusion : le déclin était déjà consigné dans la trame du réel. L’intelligence artificielle, mise en oeuvre pour mentors et anticiper, se retrouvait à boulonner une infamies implacable qu’elle ne pouvait empêcher. Les dirigeants détournaient le regard. Les rapports étaient effacés, les alarmes ignorées. Mais le compte à rebours continuait de s’égrener, dédaigneux à l’aveuglement économique.
